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Les lettres d'arslan

22 mars 2006

La captive

Je sais que sous ta toison allée aux surpris du couchant,
Tu as ces globes d'ailleurs explosants et peu exposés,
Jamais froids, ceux-ci qui roulent gorgeants de vengeance et nés aux plages de colères.

Je dis à vous, tous les beaux innocents:
- Gare à ces yeux d'un monde,
Gare à ces yeux lancés et dancés au moment ou ils diront "je vais";
A toutes ces flammes dispersées qui vont,
Se rejoignent, volent et s'échappent.

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11 février 2006

Des Q, des I, des E

Que c'est dingue tout ça.
Coucher banal dans la ruine du temps filé, quelle misère!

Plutôt mille fois une autre nuit,
Comme des voyageurs élégants et légers sous des vagues larges que l'on va fabriquer.
...Mais d'abord le temps du suc des expressions infinies et collées,
La contemplation simple de trésors bondissants,
La musique suspendue de vibrations de l'hors-monde:
Trio de vitres de sons alignées et dédiées,
Toutes les cordes tirés de son intelligence,
Et tous les tas de rires tirés de ses adresses manquées.

Cet entre-deux mondes qui annonce des ampleurs de ciel extraordinaires;
Multitude et intimité, toujours le temps de l'enivrement.
Quelles sont belles les volontés supendues à une parole,
Et quelle est belle, Elle, entière dans l'étrangeté des chants de murmures.


1 février 2006

Amoureux

Ce majeur en lamentations est volant en verbosités.
Du coin de mon oeil, là-bas et derrière le pilier:
Il est la veste noire, le pantalon noir et les mots gris,
Elle lui oppose ses yeux accablés,
Regorgés de soupirs,
Ondulants de désir.

Ils sont là et ses mots sont lourds et longs, le cuistre maladroit.
Me lever et lui foutre une baffe?
Elle me suivra vite sa chienne aux tremblements sexuels.
Mais non...Il continue le rossignol.
Elan jamais arrêté, phrases tombées à la chaîne:
Les bêtes fécondités du mot, et voilà et voilà.

Face à elle, il vit de la nostalgie de ses absences;
Elle est la Fontaine à portée de mains,
Il est le ressassement jamais fini de rêveries d'amours.

- Et si seulement tous les forts en verbe étaient doués en amour physique

4 novembre 2005

Gris Noir

Toits longs,
    Oblongs,
Obliques,
    En dents creuses,
Ardoises,
    Feuillages,
Et toi, chéri,
    Tu t'égares,
Je déraille.

        Emois,
            Partage,
        Portés,
            Dîner,
        Ces Soies,
            Ces Moires,
        Ces Sons,
              Ce soir,
        Fols,
            Seuls,            
        Et toi,
            Et moi?,
         Noirs et noirs,
            Comme des nuits sans toit.
   

30 septembre 2005

Signes d'une Confessée

Petit composé de notes à mes papilles volatilement dégustées… Notes scribouillées, éparpillées, vouées aux pages longuement effeuillées de manuels de survie littéraire ardemment dévorés, contemplation du verbe, de l’homme et des idées, de ses tourments et désirs affrontés dans ce monde bientôt éploré et cassé. Petites esquisses au petit déjeuner sauvagement dessinées, devant un vert de thé, en proie au désordre éhonté de mes plus fébriles pensées. Couleurs réparties en discernements soudainement évanouis, main en la matière pétrie, toucher la plume, l’encre dégoulinant sur le transi de mes doigts, papiers froissés, images décollées, souris pour un temps si courageusement en son pupitre abandonnée. Longues phrases dépliées, malmenées puis embaumées sur de petits carnets si patiemment aux années archivés. Aussi petites notes en leur harmonie à l’oreille savourée, violentes ou apaisées, anciennes ou contemporaines, d’un Te Deum de Pärt dans la neige amené aux tribulations d’un Herbert en son électronique revisitée. L’éclectisme comme une soif inaltérée, vient à ces petites notes en leurs mélodies me bercer ou me palpiter. A défaut parfois aussi d’un silence désiré dans lequel j’aime à me plonger pour saisir alors ces petites variations intérieures qui font le charme de nos mélopées et donne grâce et beauté à ce que l’on nomme créativité. Petites surfaces de blancs pour laisser peu à peu apparaître ce qui dans le bruyant n’a pas encore de raison d’être.   

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30 septembre 2005

Les épines du chemin

S'élancer vers vos manifestations chaudes et ordonnées pour m'égarer dans vos sinuosités vertigineuses: Vos invitations sont des langages entiers, des états d'esprit défaits d'amour et de rage.
Si ce monde est certains jours invivables, vous tenez le secret de ces univers séraphiques qui nous tombent dessus, sans alarme et sans urgence.
Certes je veux votre toise, votre allant, la teinte de votre langue excitée, les climats de vos enfoncements. Je veux aussi la foudre de vos yeux, le claqué de vos hauts talons, le dessin de vos fuseaux. Je me dis que je m'élargirai spirituellement à la seule contemplation de votre sexe fin et joli, à la perspiration de vos frondaisons posées en vos colonnes agitées, que je vais venir mourir sous vos linéaments.
Le rouge vous va à merveille: Couleur des sangs et des révoltées, vitrine d'amour et rhizome de mon excitation.

28 septembre 2005

Si vous venez

Vos esquives nées de votre riche adresse rouvriraient des yeux pleins de flammes,
Vos costumes comme des ivresses inconnues déplieraient mes quadriges compulsifs,
Mes volumes féconderaient au son de vos expirations d'ombres à désarmer.

Entrez vos murmures sous mes ifs disposés, que je vienne voir vos lèvres vacillantes;
Entrez votre majesté, que la déraison nous ravive,
Entrez maintenant vos caravelles en mes baisers de satin et commencez ces harmonies nouvelles et lascives.

28 septembre 2005

La réponse

Vous me polissez les yeux, de votre zèle pimenté, à quoi bon résister ? Je cède déjà sous le poids de vos fruits patiemment épluchés.
Je sors de la bouche d’un berger qui, par les chemins de croisée m’a emmêlée.
Je sors d’un livre des suppositions.
Je sors dans l’ombre des forêts.
Je sors pour mes suffocations.

Je viens vous mener d’acrobaties.
Vous duper dans mes vertiges.
Et vous caresser d’un peu de minutie.

Je viens donc.

27 septembre 2005

La question

Je respire vos carrés immaculés sans convenances,
Vos mots de feu et vos respirations délivrées me soutenant à votre aune sulfureuse.

Eh quoi, d'ou venez-vous donc, gaillarde et sautillante, vous me ravissez à mes idiotes concentrations d'apres-midi et me prenez dans vos bouillants spas de style et de rage en m'épitrant, moi futile et sans ambages.

Vos yeux noirs d'acrobates,
Noirs de drupes,
Noirs de vertiges,
Qui me tirent des caresses de lointains rivages lancinants.
D'ou venez-vous donc?

27 septembre 2005

Assez de tous ces é

Vos imprégnations imbibent furieusement les tissus, petites traces de gondolement, coutures déchirées, fils enchevêtrés, écheveau martyrisé qui suinte de toutes ses entrées
[ ].. [ ] … [ ] …
Voyez mon vêtement se désolidariser, se glisser sur une épaule incarnée aux faveurs du vent déshabillée.
De votre cisaille, vous venez sauvagement m’inciser;
Fragments d’une route abîmée dont les feuilles remontent à la surface, toutes bariolées, mots en infusés.

A vous paraître ainsi dans mon indécence dévoilée, le sang m’en vient aux tempes me bousculer:
La raison a ses façons que la boue ne saurait expliquer.
Mes pieds nus en ce sol fouillé s'en délectent d’une innocence retrouvée.

Paramétrage insensé.
Folies condensées.
Petite mesure dépassée.
...Jusqu'à en avoir assez de tous ces « é ».

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